Cette troisième saison vient fermer la première trilogie de la saga 24. Le plus gros problème de cette journée, c’est son
inégalité. Elle allie entre le mauvais, le bon, le très bon, et l’excellent. Malheureusement, en assemblant le tout, cela fait assez décousu… Mais bon, dans mes souvenirs, cette saison était très
mauvaise, alors que pas du tout. Une fois passé le début difficile, la série redevient excellente et offre des moments d’anthologie.
Mais voilà, après deux saisons, il était évident et obligé que la série devienne plus classique. Mais franchement, vu le
concept, c’est déjà rare que les scénaristes arrivent encore à surprendre.
Du coup, et à cause de ses inégalités et de son démarrage vraiment lent, je place cette saison après les deux premières.
Cela ne veut pas dire qu’elle est mauvaise, elle est tout simplement moins bonne.
Saison 3 : « Terror is contagious »
La deuxième saison se terminait sur l’attaque de Mandy sur Palmer. Nous l’avions laissé au sol,
souffrant.
Cette saison débute sur ces mêmes images. Tout de suite, on s’imagine que les intrigues vont être très liées. Et pourquoi
pas, se dérouler quelques jours après la deuxième journée ? Et bien non, l’action de ce Day 3 se passe 3 ans plus tard.
Il est 13 heures. La journée est donc bien débutée. Tout commence avec un van, qui vient déposer un corps mal en point
devant l’institut de santé de Los Angeles.
De son côté, Jack, qui bosse encore à la CTU, rend visite à Ramon Salazar, en prison. Il est accompagné par Chase Edmunds,
un nouveau personnage, qui bosse avec lui sur le terrain.
À la CTU, Michelle et Tony sont toujours là, et ils sont mariés. On s’en fout un peu, mais je les aime bien, donc tant mieux
pour eux. Et Tony est directeur de la CTU, rien que ça ! Le personnage a bien changé, depuis le pilot.
Tout le monde se demandait dans quelles aventures Kim allait bien pouvoir se fourrer, et bien, il semblerait que les
scénaristes en aient eu marre aussi puisque Kim bosse maintenant à la CTU. Ça peut paraître gros, mais vu la position de son père, à son boulot, ça ne me choque pas. Et comme il le dit, il l’a
placée à la CTU pour qu’elle soit en sécurité. Au passage, sa nouvelle coupe de cheveux est horrible.
Son histoire d’amour avec Chase, le nouveau partenaire de Jack, est lourde, mais bon, il en fallait bien une. Du coup, Kim
énerve déjà, en un épisode.
Deux nouvelles recrues, à la CTU, sont présentes : Adam (Zachary Quinto) et Chloe O’Brian. Le premier est sympa, un peu
lourd, et la deuxième, insupportable. Après, on aime ou non, mais il était impossible, à l’époque, d’imaginer qu’elle deviendrait si populaire, par la suite.
Durant cette première heure, on suit également la vie d’Hector, le frère de Ramon, et de sa copine, Claudia.
La grande menace de la saison, après la bombe, de l’année dernière, c’est un virus. Autant dire tout de suite que c’est bien
pire, puisqu’il est impossible à contrôler et qu’il peut se répandre à une vitesse incroyable. Alors oui, c’est encore plus gros que l’année dernière, mais j’ai bien aimé, ça rendait la situation
assez catastrophique sans grand moyen. Puis, nous n’avons jamais connu une situation de la sorte.
Palmer, de son côté, est bel et bien vivant ! On apprend qu’il doit prendre des médicaments très souvent. Il est de
visite à Los Angeles pour un débat (on est période de d’élection) avec Keeler, un candidat à la présidence. Il est accompagné par son frère, qui fait parti de son staff, et par sa nouvelle
petite-amie.
Enfin, ce Season Premiere se termine sur Jack, visiblement accro à la cocaïne, sur le point de se shooter.
Bon, un premier épisode assez décevant, dans l’ensemble. Le saut de 3 ans nous empêche de rentrer à fond dans l’intrigue, on est assez
perdu et tout va assez vite, sans pour autant avancer.
Cette saison est découpée en 3 parties, comme la précédente. On a, tout d’abord, les épisodes 1 à 7, vraiment faibles. On ne sait pas
où on veut en venir, l’histoire n’avance pas et ce n’est pas franchement intéressant. Ensuite, les épisodes 8 à 14, qui sont meilleurs, mais assez irréguliers. On a tout de même une progression.
Enfin, la dernière partie, des épisodes 15 à 24, qui est excellente. En particulier les épisodes 15 à 18 qui figurent parmi les meilleurs moments de la série.
Comme je l’ai dit, la première partie de la saison est assez mauvaise. On enchaîne les épisodes sans trop comprendre où on va, et
c’est assez embêtant.
Par exemple, Jack apparaît comme accro à l’héroïne, mais on n’y croit pas. Il arrive à se détacher quand bon lui semble,
c’est assez simple et pas du tout crédible. C’est bien dommage.
Un élément que j’ai beaucoup aimé, par contre, c’est l’intrigue autour de Gael, un homme qui bosse avec Hector. On découvre,
à la fin de l’épisode 2, qu’il bosse au sein même de la CTU. J’ai trouvé ça assez intéressant, de dévoiler la taupe dès le début.
Un autre élément que j’ai trouvé plutôt bon, c’est la mise à pied de Tony, au bout de 3 épisodes. Le pauvre se fait tirer
dessus et est gravement blessé à l’oreille. Ça offre de jolies petites scènes d’angoisse de la part de sa femme, Michelle.
Du côté de Palmer, pas grand chose à signaler. On nous sort un terrible secret sur sa petite-amie (et encore, quel secret…),
et au final, on s’en fout un peu. Néanmoins, Wayne, son frère, est assez sympathique. Il n’a peur de rien et ressemble quelque peu à Sherry…
Le reste se concentre sur l’intrigue principale : il faut libérer Ramon Salazar, sinon, le virus sera propagé. Du coup,
c’est bien évidemment Jack qui s’y colle, et encore une fois, il opère seul, contre la CTU. Les scènes dans la prison étaient plutôt bien. Notamment la fameuse scène de roulette russe où un
pauvre prisonnier meurt de façon assez cruelle. La tension est là.
Les scènes en hélicoptères étaient également très bonnes (la série ne manque clairement pas de moyen), ainsi que les courses
poursuites dans la ville.
Aux environs du 7ème épisode, Gael se fait chopper, et Jack se fait avoir par Ramon, qui l’assomme et l’emmène
avec lui, dans son avion en direction du Mexique.
Cette première partie de la saison se termine sur un énorme cliff, sans doute l’un des meilleurs de la série, tout ce qu’on
a vu était faux. Il s’agissait en fait d’une opération secrète, menée par Jack, Tony et Gael, qui ont tout fait pour que Jack réintègre les Salazar. Franchement, chapeau ! Du coup, cela
explique pas mal de choses et cette première partie paraît plus intéressante. Gael n’est donc pas une taupe, Tony sort de l’hôpital en catastrophe (il se remet vite…) et Jack, arrive au Mexique,
gentillement accueilli par Hector, le frère de Ramon. Le corps, de la première scène de la saison, l’évasion de la prison, et tout ça, tout était faux, c’est quand même fort !
La deuxième partie peut alors début, et se passe principalement au Mexique. Jack doit tout faire pour que les Salazar achète
un virus à un homme appelé Amador. C’était déjà bien plus intéressant. Je retiens, notamment, la scène où Jack, pour prouver aux Salazar qu’il a bien changé de camp, tire sur Chase. Bien entendu,
le flingue était vide, mais cela prouve que Jack est prêt à absolument tout.
Cette intrigue du virus nous ramènera un personnage bien connu et apprécié des fans : Nina Myers. Bon, le retour fait
un peu beaucoup, mais on ne va s’en plaindre, elle est tellement parfaite. Les scènes avec elle étaient très bonnes, et la tension entre elle et Jack était vraiment intense.
Le gun-fight final était excellent. Honnêtement, la série n’a vraiment pas à envier les grosses productions hollywoodiennes,
c’est impressionnant ! Seul reproche à cette intrigue, c’est étiré de toute part. Jack a bien le virus, mais en fait, il s’agit d’un faux, Amador est parti avec le vrai. Ça fait vraiment
trop rallonge, et c’est dommage.
Une fois ramenée à la CTU, Nina ne fera pas long feu, puisqu’en tentant de s’échapper, Jack la tue. C’est assez choc.
Franchement, je ne m’attendais pas à ce que personnage meure. D’ailleurs, il est intéressant de noter qu’elle meurt là où elle a assassiné Terry. La page est tournée.
D’un autre côté, Palmer est menacé par un homme, Alan Milliken, qui souhaite que Wayne démissionne car il a eu une relation
avec sa femme. L’histoire n’est pas franchement intéressante et n’a pas le même impact que l’intrigue politique de l’année dernière. Personnellement, je m’en fiche un peu, ça fait trop soap. Mais
bon, cela marque le retour de la grande et unique Sherry Palmer. Mon Dieu, elle était excellente. Sa meilleure scène de la série intervient lorsqu’elle est chez les Milliken et qu’elle gueule sur
Alan en le rabaissant (dispute causant la mort du pauvre homme). Du très grand Sherry !
Cela va entraîner le début de la fin pour David qui va même aller jusqu’à mentir à la police pour couvrir son ex-femme.
J’avoue avoir été un peu déçu par son comportement. On est loin de l’homme qu’il était 3 ans auparavant…
Au niveau des sous-intrigues, on nous sort une histoire ridicule de bébé que Chloe garde pour un ami. On apprend,
plusieurs épisodes après, qu’il s’agit du bébé de Chase. Kim est donc sous le choc, blabla blabla… Le personnage est vraiment creux, cette saison. Au moins, on ne peut pas lui reprocher de se
mettre dans la merde !
Une fois toutes les affaires réglées, Hector, Ramon et Nina sont morts, le virus est aux mains d’Amador, à Los Angeles, nous
pouvons entamer l’excellente troisième partie de la saison.
Cette partie est principalement, au début, menée par Michelle. Moi qui l’apprécie beaucoup, j’en étais bien content. Le
personnage se révèle et offre des scènes d’anthologie. En effet, un homme possède une fiole du virus et se rend au Chandler Plazza Hotel pour le libérer. C’était excellent. La fin du
15ème épisode se termine sur Gael ne parvenant pas à arrêter le dispositif libérant le virus à se déclencher. Il est donc complètement infecté. Michelle nous démontre qu’elle n’est pas
qu’un agent de bureau dans une scène de combat assez impressionnante où elle cartonne ! Malheureusement, l’hôtel doit être fermé et le virus doit être contenu à l’intérieur. Les personnages
présents sont donc tous contaminés.
Les scènes de l’hôtel, des épisodes 15 à 18, figurent parmi mes préférées de la série. C’était vraiment intense, Michelle
était énorme (elle abat un client de l’hôtel qui veut s’enfuir), la mort de Gael est très touchante et les conversations entre Michelle et Tony aussi. On apprend que certaines personnes sont
immunisées contre le virus (comme pour chaque virus), mais je dois avouer que le doute a plané sur Michelle. Je ne savais si les scénaristes allaient la tuer ou non… Plusieurs scènes sont assez
poignantes, notamment lorsque Michelle s’adresse aux personnages contaminées à travers une bâche. C’était réellement glauque. Une autre scène, très forte, c’est lorsqu’elle propose des capsules
de suicide aux personnes porteuses du virus…
De leur côté, Jack et son équipe sont à la recherche d’Amador, mais 24 oblige, un autre méchant est derrière tout ça. Il
s’agit de Stephen Saunders, un homme que Jack connaît, puisqu’il a été laissé pour mort au Kosovo. La saison fait donc le lien avec l’intrigue des Drazen en saison 1. C’était sympa. Cet homme est
assez fou et va demander à Palmer que Chapelle soit assassiné.
En effet, cette saison marque, encore une fois, le retour de ce personnage que tout le monde déteste. L’épisode 18, consacré
à cette intrigue, fait clairement parti des 3 meilleurs épisodes de la série. Mon Dieu, c’était fabuleux. La tension est énorme et monte petit à petit, et on attend qu’une chose, que Chase trouve
Saunders. J’y ai d’ailleurs cru. Malheureusement, il n’en n’est rien, et Jack doit assassiner Chapelle dans une scène finale déchirante. C’est fou à quel point la mort de ce personnage m’a
touché. Alors que je le détestais jusque là, il en vient à nous faire vraiment beaucoup de peine. L’une des plus belles morts de la série.
La suite de la saison sera un peu moins bonne mais aura néanmoins ses moments. Kim va sur le terrain dans une scène assez
intéressante, comme quoi, le personnage peut être sympa et Michelle n’est pas infectée (magnifique scène, lorsqu’elle annonce la nouvelle à Tony).
Malheureusement, elle se fait enlever par Saunders (décidemment, ce n’est pas sa journée…). Cela nous un nouveau Tony, prêt
à tout pour la sauver (il est le seul à savoir qu’elle a été enlevée et doit obéir à Stephen s’il ne veut pas qu’elle meurt). L’acteur était brillant, dans son rôle. Par exemple, l’épisode 21,
bien que ne faisant pas avancer l’histoire, était vraiment sympa avec beaucoup de suspicion au sein de la CTU.
Sinon, j’ai beaucoup aimé l’aspect catastrophe donné aux épisodes. Le virus se répand un peu partout, et c’est assez
horrible à voir. Dommage que les intrigues ne sont concentrent pas sur ça (on aura jamais la fin, d’ailleurs).
Sherry revient pour un dernier coup de maitre, mais, à mon grand regret, meurt. Encore une fois, je ne m’y attendais pas.
Déjà qu’elle était prête à trahir David, mais alors, sa mort, je n’y pensais pas. Les scénaristes ont vraiment fait le ménage, pour ce dernier chapitre !
Le dernier épisode est sympa. Il n’atteint pas le niveau d’excellence de la saison précédente, mais tout de même.
Une fois l’histoire du virus terminée (pauvre Chase, il en perd sa main !), les 10 dernières minutes se concentrent sur
les personnages restant.
David décide de ne pas se représenter aux élections. La mort de Sherry a été la goutte d’eau en trop. Sa scène
« d’adieu » avec Jack était très touchante.
Tony, lui, risque 20 ans de prison pour trahison (il a aidé Saunders pour sauver Michelle). J’avais les larmes aux yeux
durant leur conversation. Je me mets à la place de Michelle, c’est assez horrible de voir, qu’après avoir été sauvé par son mari, celui-ci doit aller en prison… Ces deux personnages sont
clairement mes préférés.
Enfin, Kim rejoint son père à l’hôpital (pour la main de Chase). Ce dernier et Kim vont vivre heureux en couple, puisque
Chase va quitter le terrain. Ça peut paraître gnian-gnian, mais je suis content pour elle, après toutes les merdes qu’elle a eues, une vie paisible, c’est ce qui lui faut.
Jack, lui, rejoint sa voiture et éclate en sanglot. La journée a été éprouvante. Il est devenu accro à cause des Salazar, a
eu une journée horrible, Gael est mort, Tony va en prison. Aucun des trois ayant créé cette opération ne s’en sort, c’est assez glauque.
En clair, une saison en dessous des deux précédentes, mais qui offre tout de même de terribles moments. Une fois plongé
dedans, il est assez dur d’en sortir. Pas de cliff, cette fois (bien que Palmer quittant la présidence et Tony allant en prison, ça fait déjà beaucoup), mais une scène humaine où Jack craque,
comme tout homme. La fin de cette première trilogie est clairement dramatique (les 10 dernières minutes sont réellement touchantes).
Je ne sais pas pourquoi les scénaristes ont décidé de changer le casting, mais c’est ainsi.
La deuxième trilogie est-elle meilleure ? Le changement de casting a t-il fait du bien à la série ?
Réponse dès la saison 4.
Alex.