Attention, l'article révèle des informations importantes sur la saison !
La création de Netflix est de retour pour une seconde saison. La spécificité de ce diffuseur (en plus de ne pas être une chaine de télévision) est de proposer ses saisons de suite en intégralité. Evidemment cela favorise fortement le binge-watching, ce qui s’adapte pas mal à Orange Is The New Black, l’une des très bonnes surprises de l’an passé. Cette saison 2, quoique peut-être légèrement inférieure à la première, est de très bon niveau. Je l’aurais ainsi dévorée en à peine plus d’une semaine...
Je vais commencer par ce que je considère être le principal défaut de la saison.
Je savais que le départ du personnage d’Alex laissera un grand vide dans la série, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point. En effet, la dynamique Piper/Alex/Larry était l’un des points centraux de la saison 1, sa disparition m’a laissée un sentiment un peu étrange, comme s’il manquait quelque chose pour vraiment faire tenir la saison.
Alex étant sortie de prison (on ne la verra que 4 courtes fois cette année), Piper perd par la même un peu son statut de personnage principal et Larry devient, à mon avis, franchement inutile. Ce dernier se met avec Polly, la meilleure amie de Piper... Un moyen de le faire définitivement tourner la page, même si je ne pense pas que cet axe méritait un vrai développement.
La fin de saison nous indique tout de même qu’Alex reviendra l’an prochain, à cause de Piper (qui veut à la fois la sauver, mais aussi se sentir moins seule...). La relation Alex/Piper est un grand bordel, elles sont toutes les deux particulièrement égoïstes et capables des pires crasses, mais c’est bien ça que la rend intéressante.
Le gros de la saison viendra de l’arrivée de Vee à la prison, qui a élevé Taystee et a déjà été l’ennemie de Red lors d’un précédent séjour au pénitencier.
Vee joue donc le rôle du « bad guy », mettant les détenues en guerre les unes contre les autres. Evidemment, tout lui retombera sur la figure en fin de saison : elle s’évadera mais sera renversée en camionnette par Rosa, également en fuite.
J’avoue avoir eu un peu de mal avec cette intrigue au début, mais elle s’est rapidement montrée très efficace en tant qu’arc principal de saison. Elle permet de jouer davantage sur l’aspect « dramatique » de la série, nous en révélant davantage sur les personnages. J’aime ainsi particulièrement le traitement de Crazy Eyes, et tout ce qui tourne autour de la relation entre Poussey et Taystee.
La façon dont la prison est dirigée est aussi une part importante de la saison. Piper fera l’enquêtrice pour un journaliste, tandis que Caputo fait tout pour prendre la place de Fig, ce qu’il parviendra à réaliser en fin de saison. Mais vu tous les événements se déroulant durant les 2 premiers jours de sa direction ça m’étonnerait qu’il fasse long feu. J’imagine que la saison 3 sera davantage centrée vers un « retour à l’ordre », une gestion plus sévère de l’établissement comme déjà un peu montré cette année.
On a eu le droit également à quelques histoires annexes de bonnes tenues, comme la grève de la faim, le bébé de Daya ou encore la révélation que Lorna est en réalité complètement folle et n’a jamais été fiancée ! Au passage j’ai trouvé l’actrice réellement excellente.
Je dois dire que cette accumulation des histoires a donné à la saison un aspect un peu brouillon (il y a vraiment énormément de personnages) et que l’ensemble était un peu moins drôle que durant la saison 1 (qui jouait davantage sur son aspect comédie au début, pour virer davantage vers le drama en fin de saison). Mais bon, il y a quand même un paquet de phrases et situations drôles grâce à cette galerie de personnages complètement tarés.
Bref, une saison de très bonne tenue et addictive, peut-être un peu moins maîtrisée que sa précédente, mais qui confirme tout de même la très bonne impression laissée par la série l’an passé.
Typh.